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Pomologie en Anjou

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Jules de Liron d'Airoles

Le pomologue mayennais :
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Autres personnages angevins

Pierre-Aimé MILLET de la TURTAUDIERE (1783-1873)

IIlustre naturaliste angevin, très actif de 1820 à 1860, cet homme a réellement œuvré concernant la pomologie de la région. Secrétaire Général de la Société d'Agriculture d'Angers, Directeur du Jardin Fruitier et membre fondateur du "Comice", il a profondément influencé le « paysage pomologique » de l’Anjou.
Adepte de la description détaillée de tout ce qui concernait le vivant (auteur de nombreux rapports, d’ouvrages sur des insectes, crustacés, batraciens, flore, fossiles, etc.), de par le parcourir sans cesse, il connaissait extrêmement bien le département. Il avait établi un inventaire complet des espèces fruitières fréquemment cultivées, originaires ou pas, du département.
Il a été le contemporain d'André Leroy. La pomologie angevine a été portée durant les années 1850-1865 au sommet.
On imagine aisément qu'il n'avait guère de temps à consacrer au quotidien à la culture des arbres. Néanmoins il a été de ces hommes qui ont su rassembler les conditions nécessaires pour que d'autres puissent oeuvrer à d'autres tâches essentielles. Dans son cas, on pense immédiatement à Audusson père et à Hilaire Dhommée, son heureux successeur.

Les principaux ouvrages sur les fruits qu'il a laissé sont :

    • - Description des fleurs et des fruits nés dans le Maine-et-Loire

    • - Album-atlas de pomologie

    • - De nombreux articles dans les bulletins de la Société d'Agriculture, Industrielle etc.

Ses articles sont souvent illustrés par ses soins.
André Leroy s’y est, à juste titre, fréquemment référé. Il a été un pomologue "complet".


VIBERT,  ROBERT,  MOREAU,  MOREAU-ROBERT

On peut difficilement isoler ces 4 personnages l'un de l'autre. 

1839-1851 : Tout a commencé lorsque Jean-Pierre Vibert, le "grand" rosiériste du XIXème décide de s'installer en Anjou en 1839.
Pour diverses raisons, il n'avait pas jusque-là entièrement réalisé sa passion de créer de nouvelles variétés de raisins.

Portrait de J-P. VibertPersonnage très prolifique (on estime qu'il avait déjà obtenu déjà environ 4 à 500 variétés de roses), constamment en train de semer ou d'hybrider, il a été à l'origine d'un nombre impressionnant de nouvelles variétés de raisins de qualité :
Madeleine angevine, Madeleine Royale, Citronelle, Perdonnet, Muscat St-Laurent, etc
Il a exercé à Angers 12 ans.

1851-1853 :  Robert qui était alors jardinier en chef de ses pépinières prend sa suite.

Il continue ce qu'il faisait chez son ancien patron : il déclare de nouvelles variétés de raisins (après examen et validation par le Comice Horticole) mais il aussi est à l'origine de poires. *

1853-1864 : Après quelques années, Robert s'associe avec M. Moreau. 

A cette époque ont été déclarées, entre autres, ces variétés de poires :

  • Fondante de la Maître-Ecole
  • Beurré Fidéline
  • Etc

à partir de 1864 : Puis à son tour, l'héritier professionnel ou parental des trois hommes précédents, Moreau-Robert reprend les pépinières.
Il a été sans doute été le plus grand rosiériste d'origine angevine qu'ait jamais connu la région..
Il n'a pas été à proprement dit l'obtenteur de variétés fruitières mais il a contribué très largement à la diffusion des raisins de Robert et de Vibert. Ses pépinières spécialisées dans les roses et les variétés de raisins ont fait que le résultat du travail de ses prédécesseurs a continué a être grandement diffusé.

* Vibert et Robert sont indissociables. Robert avait un "profil" similaire à celui de son ex-patron, Vibert. Beaucoup de roses sont le fruit de son travail, de même pour les vignes issues de ses semis.



Madeleine angevine
Il n'y avait guère qu'un ampélographe averti, vivant à l'époque dans de la région angevine comme le Docteur Houdbine qui pouvait se rapprocher de la réalité des faits. Beaucoup de variétés de raisins ont de ce fait une origine assez floue.
De toute évidence, Vibert en a obtenu beaucoup mais elles ont été souvent commercialisées plus tard par Robert, parmi celles qu'il a créées lui-même.

Le Muscat Lierval  en est la parfaite illustration  :
Ce raisin a été nommé en l'honneur de M. Lierval, horticulteur des environs de Paris.
Ce raisin fait parti des variétés créées par Vibert . Robert avait pour mission de commercialiser certains ces legs.
Effectivement, cette variété après avoira reçu son approbation, été enregistrée par le Comice en 1855, soit 4 ans après la cessation d'activité de Vibert.

Maurice GOUBAULT (?; Angers 1854)

Hormis André Leroy et le Comice*, il a été sans doute l'obtenteur le plus prolifique.
Maurice Goubault a été de par le nombre de ses obtentions de poires et de par leur qualité, un des personnages marquant de la région.
Il était installé à la sortie d'Angers, direction de Saumur, au lieu dit Millepieds (avant de se retirer faubourg St-Michel).
Connu comme ce qu'on appelait alors un "pépiniériste-fleuriste", il a aussi crée des fleurs, des roses principalement.

On lui doit les poires :

  • Doyenné Goubault
  • Beurré Goubault
  • Mariette de Millepieds
  • Beurré Superfin
  • etc

* Beaucoup d'obtentions du Comice n'ont jamais été enregistrées. Elles ont souvent été rejetées car jugées de qualité insuffisante.


Alexandre HÉRAULT (Cholet 1816 - Angers 07/04/1899)

Personnage original, marginal, philantrope de la ville d'Angers.

Il est né à Cholet d'une riche famille de tisserants. Après avoir étudié à Paris, il s'établit définitivement à Angers. Il s'est longtemps déclaré professeur de musique, horticulteur, savant, etc mais a réellement vécu de la fortune héritée de ses parents.
À sa mort, le "Père Hérault" a légué tous ses biens, une fortune considérable à la ville d'Angers. Auparavant, il avait lui déjà "offert" de nombreuses choses ("lions en fonte" du Jardin du Mail, horloge de la Poste Principale, platanes de l'avenue Jeanne d'Arc, etc).

On lui doit notamment les poires :

  • Bergamote Hérault
  • Rosée de Juillet
  • etc
BENOIST

Pépiniéristes installés à Brissac à une quinzaine de km d'Angers.
Il y a eu d'abord le père Jean-Henri, qui est à l'origine de quelques poires, mais on connaît surtout son fils Auguste.

On lui doit notamment les poires :

  • Marie Benoist
  • Auguste Benoist
  • etc

Il est à l'origine notamment de la poire "Duchesse de Brissac" qui était particulièrement appréciée.

AUDUSSON

Les Audusson constituent une lignée familiale. Seuls les deux premiers sont cités.

Audusson père (Anne-Pierre – 1777-1845) est à l'origine de la découverte de la poire "des Eparonnais" nommée plus tard "Duchesse d'Angoulême" (fruit renommé à l'occasion d'une visite de Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI, mariée avec son cousin le Duc d'Angoulême).
Avant qu'Hilaire Dhommée l'y remplace, il était le Jardinier-Chef du Jardin Fruitier. On ne peut pas le dissocier des plus importantes obtentions de poires qui y ont été faites. Il est malheureusement mort quelques années auparavant.

Audusson fils (Alexis) est quant à lui à l'origine de plusieurs variétés de poires aujourd'hui perdues (Besi Audusson, Anna et Lucie Audusson, etc).

Puis la lignée a continué, s'est ramifiée. Mais on quitte désormais le domaine des fruits...

En leur mémoire, la Ville d'Angers a baptisé une rue à leur nom en souvenir de ces hommes qui ont marqué l'histoire de l'horticulture angevine.


Sans devoir citer tous les obtenteurs de fruits on se doit tout de même de mentionner les Flon, les Lebreton et la branche cousine des Leroy (le père Symphorien et ses fils Louis et Jules).
Tous les pépiniéristes de Doué-la-Fontaine où les pêchers réussissent particulièrement bien (terrains calcaires du Saumurois).
...


Auguste COURTILLER (Saumur 1795 - Saumur 1875)

Après de vagues études d'architecture à Paris, il revient à Saumur où il consacre sa vie à des recherches orientées surtout vers les sciences naturelles.

Chasselas Courtiller (muscat de Saumur)
Chasselas Courtiller
(Muscat de Saumur)
"Ampélographie Universelle" 
P. Viala -
1901-1910
Médiathèque de Saumur

Naturaliste, il a été l'un des fondateurs du Musée de Saumur.
Il a surtout été le créateur du Jardin des Plantes en 1834, qu'il installe sur les terrasses des Récollets.
Pendant trente ans, il y dirige la station viticole et rassemble une exceptionnelle collection de plants de vignes.
Il a été en outre conseiller municipal pendant une quarantaine d'années.

Il a été l'obtenteur de nombreuses variétés de raisins dont le "Muscat de Saumur"

Portrait de Gustave Courtiller


D'autres ont laissé leur nom en tant que cultivateurs de fruits (pommes et poires) et non pas en tant qu'obtenteurs de nouvelles variétés fruitières.
Ils ont mis au point des méthodes de culture qui ont été utilisées.
Les trois hommes suivants, constatant qu'une branche fruitière poussant à la verticale est assez stérile, ont chacun developpé un système de culture en faisant qu'elle soit oblique ou arquée. Répondant à l'attente des arboriculteurs professionnels, ils ont opté pour des arbres menés en forme "plate", s'adaptant à la culture en vergers professionnels. 
Edmond BOUCHE-THOMAS (Merdrignac (Côtes-d'Armor), 1889 - Angers, 1960)

Élève de l'école supérieure d'agriculture d'Angers, il devient l'ami puis le gendre du professeur Thomas, qui y professait alors. Il met au point en 1920 un procédé de haies fruitières inclinées qui permettent notamment des gains de productivité. Il publie ses travaux dans son ouvrage final "La Méthode Bouché-Thomas" en 1953.
Cet "arboriculteur-praticien", tel qu'il se présentait, l'avait auparavant exposée à ses pairs lors d'un colloque à Angers en 1945.
Il enseignait au Lycée Horticole de Pouillé.
Conseiller municipal d'Angers à partir de 1946, il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1949.
Il est a noter qu'un de ses fils a participé à la fondation de la section locale des Croqueurs de pommes.

Moyennant quelques modifications (moins incliner et ne pas affranchir), cette méthode de conduite des arbres fruitiers trouve entièrement sa place dans un petit jardin.
La haie fruitière “à la diable” (méthode aménagée)
méthode originelle






Photos prises au Verger des Ambillons

St-Barthélémy-d'Anjou
Edmond Bouché-Thomas (portrait)
Bouché-Thomas (détail)

Méthode "modernisée" :
Le scion n'a pas été planté obliquement et a été sectionné au démarrage. Le porte-greffe a été conservé.
Bouché-Thomas (vieux)
plus proche de la méthode originelle

Henri  LEPAGE

Cet homme développe une méthode de culture d'arbres en haies basée sur l'arcure des branches. Il publie un ouvrage en 1956 "l'arcure Lepage".


L. MARCHAND

Arboriculteur à Angers, il avait développé un système de culture largement utilisé dans les vergers professionnels d'après-guerre.
L'arbre est incliné à 45° et ses branches charpentières latérales le sont dans le sens opposé. On parle alors d'un "Drapeau Marchand". Depuis notamment les années 70, elle a été supplantée par d'autres et n'est plus désormais très prisée.









Photos du Verger des Ambillons

St-Barthélémy-d'Anjou

Drapeau Marchand (détail)
Drapeau Marchand (verger)

Ils ont tout trois été contemporains. Leurs méthodes ont commencées à être réellement utilisées dans les années 1940-1960.