Conformément
au premier objectif de
l'Association, il faut connaitre le paysage fruitier
angevin d'antan. Pour cela, l'association se base sur les anciens
ouvrages, les documents d'archives, etc.
Les principales sources sont les archives
départementales et municipales (celles d'Angers sont
certainement les mieux organisées
toutefois, il ne faut pas négliger celles des villes de
moindre importance).
Angers a la particularité d'avoir conservé sa
Société d'Horticulture active (il y en avait une
dans quasiment chaque ville au XIXe).
Celle-ci dispose notamment de son importante bibliothèque,
directement issue du "Comice". Ce fut un don de la fille de son
3ème Président vers 1880, Mr de La Devansaye.
Pour
être complet, il faut néanmoins aussi consulter
tous
les autres documents d'archives (baux, documents notariés,
rapport
des "chemins de fer", catalogues des
pépiniéristes, etc), se
référer aux témoignages oraux, aux
autres ouvrages de pomologie ....
On
peut classer en 2
catégories distinctes
les variétés d'arbres fruitiers :
-
Les
variétés
"homologuées" :
En
partant des pépins, l'arbre semé produit une
nouvelle
variété de fruits ; chaque
variété
était goûtée et observée
lors de
réunions de sociétés pomologiques, de
congrès, etc. Si la qualité était
jugée
intéressante au niveau du goût, voire tout
simplement pour
son aspect, pour les fruits de décoration, il ne restait
plus
qu'à décider de l'appellation du fruit puis
à
effectuer une publication pour officialiser la nouvelle
variété.
- Les
variétés traditionnelles
(paysannes, locales) :
Elles n’ont jamais
été homologuées et portent
des noms locaux,
parfois même en patois, qui peuvent différer d'un
village
à l'autre. Là , il faut faire appel à
la
"mémoire orale".
C'est notamment pour cela que l'association est présente
à des
manifestations, visite des vergers, va "sur le terrain" (foires,
salons...), pour rencontrer les angevins.
Les
poires issues des pépinières d'André
Leroy peuvent
ainsi être classées dans la 1ère
catégorie.
Elles peuvent être facilement identifiées. On ne
peut pas
en dire autant des pommes à cidre du Haut-Anjou qui
sont
de la deuxième.
Actuellement
concernant les poires et les pommes, on relève ~250
variétés, perdues ou retrouvées, qui
s'avèrent être ou avoir été
originaires de la
région tandis qu'il n'y en a qu'environ 40
conservées au Verger.
|