Vers 1900, Louis
Trabut (Président de la
Société d'horticulture
d'Algérie) lors d'un déplacement en Anjou, avait
observé et évalué
d'un oeil
averti un figuier étonnant qui y était
cultivé.
Il avait alors
écrit un article au titre de "Le figuier "Madeleine de
l'ouest de la
France"" *.
Il expliquait que contrairement aux
autres de son
espèce généralement
cultivés,
cet arbre
était en fait un figuier
mâle (caprifiguier)
qui, chose
extraordinaire, donnait de bons produits. Il y était
nommé Madeleine
ou Cusec.
Madeleine est un nom quasiment
"générique".
Beaucoup de fruits qui
murissent vers le 20 juillet, quelle que soit l'espèce, ont
été
nommé ainsi.
La grosse figue blanche (qu'on appelle "Figue d'Argenteuil") est
aussi communément nommée Madeleine dans la
région. Ce nom s'appliquait à
plusieurs variétés de figuier.
Reste Cusec...
De fait, on a la trace d'un figuier
nommé Cul-sec
cultivé dans
la région (voir par exemple le catalogue de 1880 du
pépiniériste
Baudriller, installé à Gennes).
Ce nom était alors associé à celui de Blanche
de 1 saison.
Trabut écrivait que l'arbre qu'il avait
observé
à Angers correspondait
à une variété qui avait
été mentionnée environ 20 ans plus
tôt par
Solms-Laubach.
Celui-ci avait en effet décrit un figuier rencontré au
Croisic puis à Cherbourg. Il l'avait
alors nommé "Figuier du Croisic".
Cet arbre est
précisément un
caprifiguier qui est à même de donner des figues
d'été tout à fait
consommables, ce qui est très loin d'être le cas
des variétés mâles. Il
est
toujours cultivé en Bretagne. Il est parmi les quelques
variétés qui
ne demandent pas beaucoup de soleil (ceci dit, plus il en a, meilleurs
sont ses produits).
Le figuier en général, est
déjà un arbre fruitier au mode de
reproduction complexe. Les variétés Croisic ou
plus tard peut-être
Cul-sec, sont des cultivars qui se singularisent encore davantage parmi cette
espèce.
En l'absence de l'insecte pollinisateur, la
minuscule guêpe nommée blastophage,
certains
figuiers révèlent des aptitudes
particulières, qu'on ne soupçonne pas dans leur
terroir d'origine.
Des caprifiguiers aux fruits
comestibles...
Pour pouvoir
la comparer à la variété Croisic, il
faudrait retrouver cette fameuse Cul-sec.
Si vous en
avez entendu parler, où que vous soyez, merci de
contacter les Croqueurs de pommes de l'Anjou : contact
. Merci
* Revue
horticole de l'Algérie -
août et
septembre 1903 - pp 169-170
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