Le
dictionnaire
Littré définit le terme pomologie comme
désignant simplement la "science des fruits".
Cette discipline est la
principale raison d'être du mouvement des Croqueurs de
pommes.
Elle comprend l'étude, la recherche, l'identification et
l'inventaire de tous les fruits.
Étymologiquement,
ce terme est la contraction :
- du mot latin pomum (= fruit, arbre fruitier)
et/ou
Pomone (=divinité romaine des fruits)
- et du substantif "-logie" (=étude
de…)
Cette
discipline
s'intéresse aussi à l'histoire locale ou
nationale, aux us et coutumes, aux arts graphiques, à la
gastronomie, etc.
Pomone
était une nymphe de la mythologie romaine mais
à la différence des autres elle n'aimait pas les
régions boisées. Sa passion était pour
les vergers. Elle était la divinité
des fruits.
Elle était extrêmement belle,
détestait la nature sauvage et lui
préférait les jardins soigneusement entretenus.
Aucune déesse ne connaissait comme elle l'art de cultiver
les jardins et surtout les arbres fruitiers.
Dans la
région angevine, la consommation des fruits
était une réalité quotidienne.
Au
même titre que la soupe et le pain, un fruit était
systématiquement servi au repas.
Le quotidien des gens de petite condition comportait toujours soit une
pomme, des noix, une tartine de compote d'abricot, de prune, etc.
Lors des divers banquets en Anjou, il était d'un usage
quasiment obligatoire de disposer des poires sur la table.
La cuisine angevine n'ayant pas de spécificité
très régionale, on peut sans
difficulté étendre cet état de chose
à toute la vallée de La Loire et même
à la France entière.
Á ceci
s'ajoute le
vin qui était très (trop)
consommé…
Il manquait
toutefois à la ville d'Angers un bien
matériel durable, de taille non négligeable,
placé sur un passage fréquent et donc visible de
tous, rappelant cette richesse locale. Cet "oubli" fut finalement
comblé il y a environ un siècle.
Le
08/10/1893,
mourait à Angers Auguste Giffard.
Il instituait la ville d'Angers comme légataire universelle.
A
charge cette dernière d'ériger 9 statues. Dont
une représentant la déesse romaine
Pomone.
Il tenait
à ce que la place Saint-Jacques (ex place
Monprofit) où sa famille a presque toujours
habité, soit ornée de la statue de Pomone
"très gracieuse et appropriée à la
population agricole de ce quartier".
Pomone
s'avance, offrant de sa main droite aux
passants une lourde grappe de raisin, tandis que la gauche
soulève un pan de
robe dont le creux, ainsi formé, déborde
de fruits. Sur sa tête, une couronne de feuillages,
à laquelle se mêlent encore
quelques grappes charnues, enserre et
retient l’abondante
chevelure. Une scène de la
mythologie romaine,
célébrant bonté et
beauté de la nature, selon les canons de
l’époque …
Cette statue
fait
partie de ce qu'on peut appeler le "petit
patrimoine". Même en passant auprès pendant des
années, placée au milieu d'un boulevard passager,
on n'y prête guère attention.
Ce bronze
figurait
au catalogue de la Fonderie du Val d'Osne. Le
modèle avait été
exécuté par le sculpteur Mathurin Moreau. La
statue fut inaugurée vers 1910.
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