Cette jolie petite
pomme, dont la qualité justifie le nom, bien
que désormais communément
cultivée n'a commencé à être
réellement diffusée en France qu'à la
fin du
XIXème.
La Reinette Ananas demeure une
référence
quant au goût, et a une esthétique
incontestable.
Cette
variété d'hiver est à conseiller pour
les
petits jardins en climat océanique, où
souvent se côtoient des espèces uniquement
d'agrément à
celles destinées à être
consommées.
L'arbre
a un
développement limité.
De part son type de
fructification de type spur,
il se
satisfait d'une taille simple et limitée.
Il est fertile.
Il est peu sensible
à la tavelure.
Son fruit est
réputé être parmi les pommes les plus
riches
en vitamine C.
Puisqu'il faut bien lui trouver
un défaut, en terrain lourd
il ne serait pas insensible au chancre. Il est alors
conseillé de s'entourer
des précautions de culture d'usage (trou de plantation
drainé, plantation "en
butte", etc).
Pourquoi "Ananas" ?
Cette pomme est particulièrement parfumée. Son
goût en
fin de maturité rappelle pour certains celui de ce fruit
exotique.
Toutefois,
les personnes qui
ont constaté son développement au
stade juvénile à partir d'un simple
écusson, ne peuvent pas imaginer que son
aspect d'alors soit étranger au nom qui a
été
donné à ce fruit :
Il suffit de se
représenter un simple scion qui ferait en
temps normal 1,5-2 m mais ayant été comme
compressé par le haut pour ne mesurer
que 30 cm !
En hiver, sa succession des
résidus des feuilles tombées à
l'automne, font que sa tige ressemble au stipe d'un palmier…
ou effectivement à
l'enveloppe externe de l'ananas.
Cette pomme est
considérée comme étant d'origine
hollandaise.
Le docteur Diel, en 1826,
paraît avoir été le premier
descripteur de ce fruit. 1
Elle a commencée
à être exposée en France (+/-
simultanément
en Belgique, en Angleterre, etc) vers 1850-60. 2,3
La première
description complète dont nous disposons en
français fut celle rédigée par
André Leroy, qui avait des liens en Allemagne, en 1873 page
a page
b . 4
1Versuch
... kernobstsorten , Adrian Diel, 1826, tome IV, p 55
2Journal de la
société impériale et centrale
d'horticulture, 1857, p 670
3Bulletin du congrès
international de pomologie qui a eu lieu à Namur, 1860, p 44
4Dictionnaire de pomologie,
André Leroy, 1873, tome IV, pp 615, 616
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